Jean H.Fevrius depuis Montréal
Le déferlement de la violence dans plusieurs États des USA, où des maisons de commerce sont parties dans les flammes, pousse certains gouverneurs à décréter l’État d’urgence. Des gouverneurs comme celui de la Géorgie, Brian Porter Kemp, ont eu recours à la garde nationale. Son déploiement consiste à faciliter la protection des vies et des biens menacés par la colère populaire.
En effet, près de 500 soldats de la garde nationale ont été déployés à Minneapolis et dans les parages, où l’incident ayant couté la vie à un noir, Georges Floyd âgé de 46 ans, s’est produit. Après que l’État du Minnesota eut connu une nuit noire, son gouverneur, Tim Walz, a dû solliciter l’aide de mille militaires supplémentaires en renfort pour contrecarrer les casseurs.
Chose rare aux États-Unis, même le service secret éprouvait de sérieuses difficultés à contenir les manifestants déchainés qui tentaient de briser les barrières érigées. Pour éviter qu’ils prennent la maison blanche d’assaut, les membres du service secret présents avaient fait usage du gaz-poivre.
A Atlanta, plus de 500 membres de la garde nationale étaient déployés pour protéger les maisons de commerce, après l’échec de la Mairesse Keisha Bottoms dans sa tentative de calmer les manifestants et les casseurs. Certains journalistes de l’Agence France Presse sur place, avaient souligné que le mouvement gagne en ampleur pour être répandu dans plusieurs autres États de la République étoilée, dont la Floride.
Manque de leadership politique chez Donald Trump
Aujourd’hui, la plus grande puissance économique et militaire du monde se retrouve dos au mur face à la colère populaire qui entend exprimer son exaspération quant aux actes posés par les policiers sur les afro-africains. De l’avis de certains, l’absence d’un leadership politique pèse lourd sur la tournure des événements. On dirait que le pays se retrouve sans gouvernail car la population est livrée à elle-même.
Pourtant, selon certains analystes politiques, la passivité de monsieur Trump serait liée à l’exploitation de cet événement pour vaincre son rival aux élections de novembre, Joe Biden qui se prend en photo avec des leaders noirs pendant ces mouvements de protestation. D’ailleurs, dans l’un de ses tweets, le président Trump sollicite le vote des américains pour un second mandat, lors des élections du 3 novembre prochain, afin de ramener tout à l’ordre. Vouloir profiter d’une situation anarchique en la ramenant sur un terrain politique traduit l’expression d’un cynisme répugnant.
Sans justice, pas de paix ont scandé les manifestants qui requièrent une seule justice pour toutes les gens. La mort de Georges, menotté et face contre terre, qui avait clairement exprimé sa difficulté à respirer au policier, semble représenter la goutte d’eau qui a fait renverser le vase pour la simple et bonne raison que beaucoup de noirs sont victimes d’actes ignobles de la part de la part de policiers.
En pleine pandémie, au cours de la quelle plus de 100.000 personnes ont trouvé la mort, les États-Unis risquent de sombrer dans une violence aveugle si le président Donald Trump ne fait pas appel à son leadership pour calmer les esprits. Selon des informations émanées de la maison blanche, ses conseillers lui auraient suggéré de le faire, mais jusqu’à la rédaction de ce texte cette adresse à la nation se fait attendre.
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