Par Claude Junior EMILE
L’assassinat brutal et en direct de l’afro américain par quatre policiers de Minneapolis la semaine dernière, a provoqué l’émoi et consternation à travers le monde entier.
Ce qui a conduit au déclenchement d’un ensemble de mouvements et de manifestations violentes dans de nombreux endroits de la planète. Du Minnesota à New-York pour arriver à Washington, les manifestations n’ont cessé de gagner en intensité.
Ces mouvements ont même franchi les frontières américaines pour gagner le Canada,la France et l’Angleterre. Tous,ils réclament justice pour l’homme de 46 ans ,George Floyd abattu injustement et la fin des pratiques racistes aux États-Unis dont les noirs représentent 14 pour cent de la population.
Cependant, aussi paradoxal que cela puisse paraître, les dirigeants de la première république noire au monde ,Haïti, depuis le ministre des affaires étrangères et du culte,jusqu’au président de la république, n’ont pipé mots dans ce brûlant dossier. Ce qui ne cesse d’alimenter des débats en interprétant ce mutisme gouvernemental de diverses manières.
Face à ce silence honteux des dirigeants haïtiens pourtant à la tête de la première république noire du monde,de nombreux secteurs de la vie nationale, notamment des policiers, des organisations membres de l’opposition haïtienne, se sont donnés rendez-vous ce Dimanche 7 juin 2020 pour manifester dans les rues de Port-au-Prince en vue de réclamer justice pour George Floyd.
Contre toute attente, le commissaire gouvernement a.i du parquet de port -au-prince est monté au créneau pour demander aux organisateurs de la manifestation de ce dimanche de surseoir sur cette activité. Il avance la pandémie du coronavirus pour justifier cette demande.
Au moment où nous rédigeons ce papier, plusieurs branches de manifestations se préparent à gagner carrefour aéroport, le grand point de ralliement de ladite manifestation.
Il faut noter que des collaborateurs de Arcadins Multimédia nous signalent déjà que des blindés de la PNH commencent à tirer à profusion des bombonnes de gaz lacrymogènes en direction de plusieurs groupes de manifestations qui s’apprêtaient déjà à prendre place sous le viaduc de la zone.Pour l’instant, on dénombre deux cas de blessures graves de la part des journalistes.
Nous suivons à Arcadins Multimédia de près la situation juste pour vous informer de tous les détails ayant rapport à cette nouvelle journée de manifestations qui s’annonce très mouvementée.
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