Par Claude Junior EMILE
Alors que la plupart des compagnies de transport aérien desservant Haïti ne cessent d’annoncer `à coup de communiqués la reprise de leurs activités dans le ciel haïtien, l’état haïtien se confine dans un mutisme inqualifiable comme s’il revenait aux compagnies aériennes elles-mêmes de dicter leurs propres lois en matière d’aviation civile en Haïti.
Cette attitude irresponsable et inqualifiable des autorités haïtiennes pousse certains observateurs à se demander si en plus des pays occidentaux qui à longueur de journée dictent aux dirigeants haïtiens leurs quatre volontés, les multinationales elles aussi, se cantonnent dans cette même posture au point qu’elles fixent à la place des autorités la date de la reprise des vols au niveau de l’aéroport Toussaint Louverture
Hier, les médias et les citoyens ont été pris au dépourvu lorsqu’ils ont appris que la Jet Blue a repris ses vols seulement hier jeudi. Pour la circonstance, aucune autorité de l’état haïtien que ce soit au plus haut sommet de l’état ( la primature, le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, le Ministère du Travaux Publics, Transport et Communications) ou au niveau des responsables de l’aéroport Toussaint Louverture eux-mêmes, n’a trouvé bon d’informer la population de la reprise des vols suspendus, il y a plus de deux mois.
Aujourd’hui encore, c’est le tour de la compagnie canadienne Air Transat qui annonce pour le 23 juillet 2020 la reprise de ses activités dans le ciel haïtien. Toujours le même son de cloche. La même musique de l’irresponsabilité et de l’absence de l’état dans une décision d’une si grande envergure, qui se joue
Ces compagnies annonçant la reprise de leurs activités sont issues des pays où la pandémie du covid-19 est en train de reculer. Alors que nous autre en Haïti, c’est maintenant que nous avançons vers le pic de la pandémie dont la propagation avance avec un rythme qui fait vraiment peur.
Ainsi, cette décision de ces compagnies de reprendre leurs activités est –elle dictée par la baisse de progression de la pandémie et un besoin de relancer leur économie.
Mais nous autres en Haïti, que cherchons- nous à envoyer comme messages au monde et à la population haïtienne quand nous ouvrons de gré ou de force nos aéroports pour en faire venir des gens à risque au moment où la pandémie avance avec une telle vitesse chez nous ?
En tout cas, comprenez, qui veut comprendre !
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