Par Claude Junior EMILE
Selon plusieurs témoignages recueillis auprès de nombreux parents de la zone métropolitaine, certains directeurs d’établissements scolaires, privés comme congréganistes s’obstinent à leur faire payer la totalité des frais scolaires de l’année 2020, alors que ces institutions n’ont pas pu ouvrir leurs portes même à 30 pour cent pendant cette même année .
En effet, l’année académique 2019- 2020 demeure celle où les activités scolaires sont les plus perturbées durant les trois dernières décennies en Haïti. Les premières perturbations entre septembre et décembre 2019 ont été l’œuvre du mouvement politique Peyi Lock. Au cours de ces trois premiers mois de ladite année, toutes les activités scolaires et autres ont été totalement bloquées dans le pays.
A peine que les écoles commençaient à reprendre début janvier 2020, après quelques deux mois de fonctionnement marqués par des actes de banditisme, notamment le kidnapping, le pays allait connaitre la difficile réalité du confinement où toutes les activités engendrant de grands rassemblements, ont été suspendues à cause de la pandémie du coronavirus. C’était à la fin du mois de mars 2020.
Entre temps, les écoles comme de nombreuses autres institutions, les églises par exemple, ont été les premières à être frappées par ces mesures. Cependant, certains établissements scolaires qui avant, n’avaient même pas eu contact avec un ordi comme matériel informatique, se sont empressées à proposer aux parents le télétravail scolaire.
Mais tout laissait croire qu’il s’agit d’une stratégie pour soutirer aux parents de l’argent pour lequel, ils n’ont pas réellement travaillé.
Cette semaine, de nombreux parent sont montés au créneau pour dénoncer ces directeurs qui n’ont pas aucune gêne d’exiger à ces malheureux décapitalisés la totalité des frais scolaires de cette année perturbée à plus de 70 pour cent. Ces écoles-là sont éparpillées à travers toute la zone métropolitaine, notamment au centre- ville de Port-au-Prince, en Plaine etc.
Face à ce crime financier dont ces directeurs (s’ils ne l’ont pas déjà fait) s’apprêtent à commettre sur des parents économiquement dépourvus, les autorités s’il en existe encore, doivent intervenir avec célérité pour mettre fin à ces pratiques déloyales.
Le secteur de l’éducation comme de nombreux autres , est abandonné au bon vouloir d’un ensemble de directeurs qui agissent comme bon leur semble. Ce, en faisant payer aux parents déjà infortunés, des frais scolaires exorbitants. Malgré une tentative de l’ex sénateur Kelly C Bastien de régulariser le secteur à travers une loi sur les frais scolaires, ça n’a pas marché.
Ainsi, la population attend- elle toujours que les autorités de l’Etat interviennent pour mettre fin à son calvaire. Cette fin viendra-t- elle demain ou après- demain ?
Arcadins MultiMedia, à défaut de répondre à cette question, peut seulement promettre à ses lecteurs qu’il suivra de près cet épineux dossier…
Catégories :CULTURE
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