Joame Baptisné
Des responsables de stations de services et syndicalistes ont exprimé leurs préoccupations par rapport à la question du carburant sur le marché. Ils ont formulé plusieurs propositions pour une meilleure distribution des produits pétroliers et une meilleure gestion de ce secteur en Haïti, lors d’une interview accordée à la Rédaction de Arcadins Multimédia.
Plusieurs stations de services chôment depuis plusieurs jours, ce qui a un impact majeur sur le secteur économique et ralenti plusieurs activités, notamment dans la région métropolitaine.
Le président de l’Association Nationale des Propriétaires des Stations de Service (ANAPROSS), Marc André Dériphonce joint au téléphone, a déploré la situation de trouble qui sévit à Cité Soleil, empêchant le chargement des camions au terminal de Varreux. Cette situation selon le responsable, est à la base de la pénurie de carburant sur le marché.
Le Président de l’ANAPROSS a fait savoir que la majorité des stations de service sont en rupture de stock tout en évoquant ses diverses conséquences sur les activités commerciales.
Le président de l’Association des Propriétaires et Chauffeurs d’Haïti (APCH), Méhu Changeux croit mordicus qu’il y a de l’essence dans les pompes mais les propriétaires auraient décidé de ne pas en distribuer pour alimenter la pénurie et augmenter les prix des produits pétroliers sur le marché. Pour résoudre ce problème récurent, Méhu Changeux a plaidé en faveur de la décentralisation des ports de réception du carburant afin que le bloquage d’un terminal n’impacte point sur l’ensemble du marché national.
Le coordonateur général de la Plateforme Syndicale pour Sauver Haïti, Anderson Desroches estime pour sa part que l’État doit reprendre le contrôle du secteur pétrolier pour éviter des pénuries artificielles incessantes ayant un impact majeur sur la vie de la population. Le syndicaliste a indexé le phénomène de l’insécurité qui entrave la distribution normale des produits pétroliers.
M. Desroches a dénoncé les responsables de stations qui décident de stocker le gaz ou de le vendre la nuit en gardant leurs portes fermer en journée pour alimenter la crise.
Pendant ce temps, Port-au-Prince a connu une journée mouvementée ce mercredi. Pneus enflammés, tirs sporadiques, jets de pierre, barricades de toutes sortes érigées au niveau de plusieurs zones notamment (Delmas 19, Delmas 65, Nazon, Bourdon, Canapé-Vert, Route de l’Aéoport. Un mouvement instantanné initié par des motocyclistes pour protester contre l’indisponibilité du carburant dans les stations.
Catégories :ECONOMIE
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