Du temps où les arbres marchaient. Des siècles de cela, la terre fut une vaste forêt, une grande maison, un parapluie géant qui abritait les hommes. Les besoins étaient comblés, les hommes ne s’exténuaient pas au travail pour se nourrir.
La vie était trop parfaite. Nul besoin d’égorger les animaux. Ils marchaient aux côtés de l’homme comme des compagnons de fortunes. Le feu se faisait par frottements de pierres pour la cuisson des racines.
Les mouches, les cafards, les asticots passaient pour des abeilles et butinaient le suc des fleurs. Tout était pure intelligence et harmonie.
Satan jaloux de cette félicité a inversé ce statu quo en s’auto-créant couleuvre, serpent pour séduire l’homme. Depuis lors, l’arbre qui marchait s’est englué et la forêt devient nue.
Voilà pourquoi aujourd’hui il nous faut un toit sur la tête, des manteaux, des chapeaux. Et surtout nous avons développé un cannibalisme effrayant contre des êtres de chair et de sang. En piégeant l’arbre, la terre a perdu son paradis et l’homme le droit à la félicité pour gagner maintenant son pain à la sueur de son front. En attendant d’être mobile à nouveau l’arbre nous maudit pour des années lumières . Pourra-t-on redessiner un meilleur monde?
Norma Limontas
28 février 2019, repost 23 juillet 2022
Catégories :CULTURE
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