Par Naldo Jean
Des syndicats de chauffeurs de transport en commun dans le Sud annoncent trois journées de grève, les 1er, 2 et 3 août prochains en vue de protester contre la rareté de carburant et l’insécurité dans le département. En conférence de presse ce vendredi, le syndicat de chauffeurs de Chantal et de Marsan fait un appel à un comportement responsable des chauffeurs.
Les propriétaires et chauffeurs d’Haïti surtout ceux du grand Sud ont exprimer leur ras-le-bol face à cette situation. Insécurité, rareté de carburant sont entre autres l’épée Damoclès qui tend sur leur tête. Pour faire entendre leur voix, ils invitent ses collègues à respecter un nouveau mot d’ordre lancé pour ce début du mois d’août.
Ces chauffeurs déplorent la montée vertigineuse des prix de la gazoline et du diesel. Au marché noir, le gallon de la gazoline se vend à 1000 gourdes et le diesel à 750 gourdes. Selon ces chauffeurs de tap-tap, les propriétaires des stations d’essence préfèrent vendre les produits pétroliers au cours de la nuit à des petits commerçants qui, à leur tour, alimentent le marché noir.
« Nous, les syndicats de chauffeurs de Marsan, Valère, Chantal, de Saint-Jean du Sud et de Ducis, nous mettrons ensemble pour bloquer les rues les 1 er, 2 et 3 août prochains pour protester contre les prix du carburant et la vie chère », a déclaré Cevenès Jean, président du syndicat de chauffeurs de Chantal et de Marsan. Il encourage la population à manifester dans les rues pour les aider à bloquer tous les axes menant à la côte Sud du pays ainsi que les zones avoisinantes.
Cadet Rigaud, chauffeur de camionnette, a fait savoir qu’à cause du laxisme de l’Etat, ils sont en grande difficulté avec les passagers qui ne veulent pas payer le transport au prix ajusté. Les chauffeurs à bout de souffle menacent de cesser de travailler jusqu’à ce que les autorités entendent leurs voix.
Joint par la rédaction, le président de l’association des propriétaires et chauffeurs d’Haïti (APCH) Mehu Changeux dit soutenir ce mot d’ordre de grève. Il invite tous les chauffeurs faisant partie de l’APCH à respecter ce mot d’ordre de grève sur tout le territoire national. Pour lui, l’insécurité et la rareté de carburant ne concernent pas seulement les chauffeurs du Sud mais du pays en général.
Insécurité, rareté de carburant, la population prise au piège de l’insécurité grandissante et du kidnapping en cascade, est à bout de souffle, Les morts sont désormais comptés par centaine. Le soleil se lève et se couche désormais sous crépitement d’armes automatiques.
Les affrontements entre gangs armés n’ont toujours pas cessé à Cité-Soleil. D’autres quartiers comme Bel-Air où une trêve a été observée sont désormais sous la fureur des gangs. Des tirs sporadiques sont entendus à longueur de journée.
Cet énième mot d’ordre de grève risque de paralyser la circulation et les activités dans tout le pays. L’objectif reste et demeure, forcer les autorités étatiques à prendre les mesures nécessaires pour s’attaquer au phénomène de l’insécurité
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