L’ambassade d’Haïti au Chili rend hommage à Joane Florvil

Par Joame Baptisne

A l’occasion du cinquième anniversaire du décès de la migrante haïtienne Joane Florvil, la mission diplomatique d’Haïti au Chili a salué, hier vendredi 30 septembre 2022, la mémoire de l’Haïtienne décédée dans des conditions entachées de violations flagrantes de droits humains.

« Joane Florvil, 28 ans qui a perdu la vie dans des circonstances que nous regrettons tous au Chili, en 2017, aujourd’hui 30 septembre 2022, une délégation de l’Ambassade de Haïti au Chili est allé se recueillir à l’hôpital Monseigneur Valech. L’hopital où Johanne a passé ses derniers instants avant de mourir », a écrit l’ambassade sur son compte Facebook.

À l’occasion, le directeur de l’hôpital, le Dr. Valentín López Fernandez, a reçu l’Ambassadeur Wedlyne François Pierre et a accompagné la délégation de l’Ambassade lors de cette visite. Le Chef de la mission diplomatique haïtienne en a profité pour visiter la chambre où Joane a rendu son dernier soupir.

Joane Florvil, est morte suite à une commotion cérébrale le 30 septembre 2017. Elle avait été arrêtée le 30 août de la même année par des policiers qui lui infligèrent, selon la presse locale, des coups violents à la tête. Le lendemain matin, elle succombait des suites de ces mauvais traitements.

L’explication fournie par les autorités est qu’elle se serait elle-même cogné la tête contre un mur de la prison et serait morte « de blessures auto-infligées »

Les organisations de migrants et pro-migrants ont promu le 30 septembre comme la Journée contre le racisme au Chili. Une date qui commémore la mort de Joane Florvil.

Âgée de 28 ans, Joane Florvil, vivait à Santiago, au Chili, est décédée alors qu’elle était en garde à vue. Florvil avait été arrêtée plus de quatre semaines plus tôt pour avoir prétendument abandonné son bébé de deux mois devant un bâtiment municipal du quartier Lo Prado de Santiago, où elle était allée signaler le vol d’un sac contenant les papiers d’identité de sa fille.

Incapable de communiquer en espagnol, Florvil a fait signe au garde de surveiller son bébé endormi dans la poussette alors qu’elle allait chercher de l’aide. Pour Florvil, laisser son bébé endormi aux soins du gardien était une pratique sûre et culturellement acceptable. Mais le garde a interprété l’action de Florvil comme un abandon.

Le lendemain, le 30 août 2017, la police chilienne avait arrêté Florvil, l’accusant d’abandon téméraire d’un mineur. Les médias chiliens ont diffusé une photo de l’arrestation de Florvil, la décrivant comme une criminelle et une « mauvaise mère ». Le 31 août, un jour après son arrestation, Florvil a été emmenée à l’hôpital pour être soignée pour un grave traumatisme crânien. La jeune mère est restée à l’hôpital tandis que l’État conservait la garde de son enfant. Un mois après son arrestation, Joane Florvil est décédée.

La mort de Florvil avait déclenché un deuil national, l’indignation et des manifestations menées par plusieurs groupes antiracistes et de défense des droits des immigrés qui considéraient ce qui lui était arrivé comme un crime de haine perpétré par l’État.



Catégories :Santé

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